L’expatriation est une formidable aventure humaine et une opportunité fabuleuse de développement personnel. Mais avant d’y parvenir, il est essentiel de savoir que l’expatrié va passer par différentes phases qui rendront ses journées plus ou moins belles. Celui-ci peut être amené à ressentir le besoin de consulter un professionnel de la psychologie en téléconsultation.
I) Pourquoi un expat peut avoir besoin d’un psychologue
Durant son séjour à l’étranger, tout expatrié passe par un cycle constitué de 4 phases, ponctué d’euphorie, de doutes et parfois même de découragement. Connaître et comprendre ce cycle permet de mieux s’adapter afin de faire face à l’inévitable « choc culturel ».
• Up and down : le cycle de vie de l’expatriation
Que ce soit sa toute première expérience en tant qu’expatrié ou bien un expatrié de longue date, l’expatrié pourra mesurer son chemin psychologique parcouru jusqu’à maintenant à l’aide de la courbe du cycle de vie de l’expatriation. Ce cycle étant propre à chacun, la durée de chaque période sera ainsi différente suivant les personnes.
Ce cycle de vie de l’expatriation est segmenté en 4 phases principales.
La phase « Lune de Miel » :
A son arrivée, l’expatrié vivra dans sa ville d’accueil de façon un peu euphorique. La ville lui paraitra passionnante. L’expatrié ressentira une bonne énergie et une immense sympathie pour le pays et ses habitants.
La phase « de choc culturel » :
Après la phase d’émerveillement, vient la phase d’amenuisement de l’enthousiasme. Il se peut que l’expatrié ressente une cruelle déception face aux différences culturelles. Pour atténuer ce choc culturel, nous pouvons lui conseiller de jouer la découverte à petit pas, tout en restant curieux du pays et des nombreuses surprises que celui-ci lui réserve.
La phase « d’acclimatation » :
Ce passage plus ou moins difficile est une phase d’acculturation. Elle se compose de déchiffrage des comportements et attitudes du pays étranger afin de se les approprier à son tour. Vers la fin de cette phase, l’expatrié ressentira une remontée de sa satisfaction au quotidien.
La phase « d’intégration » :
Arrivé à cette phase, l’expatrié se sentira à l’aise et accepté dans son nouvel environnement qui fera de son expatriation une vraie réussite.
Après ces 4 phases qui se déroulent pendant l’expatriation, nous pourrons rajouter l’étape « de contrechoc culturel » du retour. En effet, le retour dans son pays d’origine peut constituer une vraie phase de « contrechoc », puisque certaines personnes devront effectuer une vraie réadaptation psychologique suivant la durée de leur l’expatriation.
• S’expatrier en famille = faire cohabiter 3,4 ou 5 cycles de vie
Lorsque toute la famille partage l’expérience de l’expatriation, il faut savoir composer avec le cycle de chacun. En effet, chaque membre vivra son expérience d’expatriation différemment. Pour certains, l’expatriation sera choisie, pour d’autres, elle sera subie. Ainsi, le conjoint d’expat ou « conjoint suiveur », comme son nom l’indique subie l’expatriation. En effet, il a suivi le membre du couple qui a décidé de s’expatrié. Il en est de même pour les enfants.
Ainsi, l’expatriation familiale va demander à chacun de trouver sa place dans cette nouvelle configuration. Il s’agira donc de trouver un équilibre familial prenant en compte le bien être psychologique de chacun.
Il est conseiller de donner un cadre et un sens à ce projet familial, d’être à l’écoute et réaliste dans ses ambitions. Chaque membre de la famille doit pouvoir se sentir épaulé dans son évolution psychologique. Tout ceci permettra de faire cohabiter les cycles de toute la famille.
II) L’intérêt de la téléconsultation lors d’une expatriation
Chacun peut avoir besoin , au cours de sa vie, de consulter un psychologue. Mais l’expatriation est une période qui peut révéler des fragilités.
De plus, quand les bouleversements internes s’inscrivent dans un changement de cadre de vie, des angoisses plus ou moins importantes peuvent apparaître. Les personnes expatriées pourront amenées à ressentir le besoin de consulter un professionnel de la psychologie. Néanmoins, il n’est pas toujours évident de consulter un professionnel à l’étranger.
• Organisation pour prendre rendez-vous avec un psychologue en ligne
Face à la difficulté de consulter à l’étranger, les personnes expatriées pourront avoir recours à la téléconsultation, qui est une vraie consultation à distance effectuée par un(e) psychologue.
Ces consultations psychologiques ont généralement lieu sur rendez-vous. Les expatriés peuvent prendre un rendez-vous sur une plateforme de réservation qui proposent différents psychologues avec différentes spécialités. Mais ils peuvent aussi contacter un psychologue directement sur son propre site pour un échange plus humain. La consultation aura généralement lieu par visio-conférence.
Evidemment, tout comme les consultations en cabinet, les téléconsultations avec un psychologue sont soumises au secret professionnel. Tout psychologue sérieux se doit de respecter le Code de Déontologie des Psychologues.
• Pouvoir consulter dans sa langue maternelle
Avec la téléconsultation, un expatrié pourra consulter un professionnel qui parle sa langue maternelle. Il s’agit d’un avantage non négligeable de la téléconsultation. Ceci permettra d’éviter les difficultés de compréhension. La langue est le reflet d’une culture et d’une histoire. Ainsi, même si la personne maîtrise parfaitement une langue étrangère, il pourra y avoir des erreurs d’interprétation.
De plus, en psychologie, nous travaillons à partir des représentations. Nous savons que chaque mot n’a déjà pas exactement la même signification ni la même représentation pour deux personnes distinctes qui sont de même langue maternelle. Alors, dans une situation avec deux personnes de langues maternelles différentes cela rajoutera une difficulté et les erreurs d’interprétation risquent d’être plus nombreuses.
L’anglais est très souvent utilisé comme langue universelle. Ainsi, il est possible qu’elle ne soit ni notre langue maternelle ni celle de notre interlocuteur. Dans ce cas, le souci est que les risques d’erreurs d’interprétations seront plus que doublés.
• Pouvoir réduire la barrière culturelle
Un psychologue avec de l’expérience pourra effectuer un travail psychologique avec la plupart des patients, quelle que soit son origine et sa culture. Toutefois, il ne faut pas oublier qu’en psychologie aussi le « cultural gap » existe. Un psychologue qui est de la même culture que son patient aura plus de facilités à comprendre sa situation. Ainsi, en évitant le « cultural gap » avec le psychologue qu’il aura choisi, le patient réduira une barrière supplémentaire.
A noter que le « cultural gap » peut également intervenir avec les médecins et donc dans le traitement qu’ils donneront à leur patient. L’exemple flagrant est la proportion d’enfants détectés dans certains pays comme souffrant de Troubles Déficit de l’Attention avec ou sans d’Hyperactivité (TDAH) et traités par des solutions médicamenteuses puissantes (1).
Il est alors bon de s’interroger sur les traitements habituellement mis en place dans le pays d’accueil. Si les traitements ne correspondent pas à ce que les personnes expatriées souhaitent, la téléconsultation avec un médecin de la même culture pourra être plus en phase avec les attentes du patient.
• Avoir un suivi psychologique même lorsque nous changeons de pays
Pour les personnes qui changent souvent de pays, la téléconsultation leur permettra de rester en contact avec son psychologue en ligne, peu importe le pays où elles s’aventureront. Ainsi, celui-ci pourra les accompagner tout au long de leur expatriation.
Conclusion :
Nous voyons que la téléconsultation avec un psychologue peut sembler primordiale lors d’une expatriation. Les consultations psychologiques à distance avec un psychologue permettront de se lancer dans cette belle aventure de façon sereine, que ce soit en solo ou en famille. Celles-ci permettront à l’expatrié d’être accompagné pour surmonter ce fameux « choc culturel » et arriver à concilier les différents cycles de vie de l’expatriation.
De plus, la perte de repères, le sentiment d’arrachement, l’isolement, les difficultés d’intégration, les souffrances spécifiques de l’expatrié, de son conjoint ou de ses enfants seront mieux appréhendés par un psychologue spécialiste des expatriés qui aura déjà suivi d’autres expatriés.
(1) Source www.international-sante.com : 3.5% des enfants et 5.6% des adolescents français sont diagnostiqués pour des TDAH contre respectivement 7.7% et 13.5% aux USA et le recours aux traitements médicamenteux y est 7 à 48 fois supérieur.