Réactions fréquentes des enfants au retour d’une expatriation
Réussir à s’intégrer dans un groupe est la priorité pour tous les enfants. Mais pour les enfants expatriés, l’adaptation à un nouvel environnement est une habitude de vie. Lors du retour en France, ils agiront ainsi, quitte pour cela à dissimuler leur expérience.
C’est donc assez courant que certains professeurs découvrent seulement au bout de six mois d’école qu’un élève a vécu dans plusieurs pays. Ainsi, afin d’atteindre un parfait niveau d’intégration, les enfants peuvent renier leur parcours. Ils vont occulter cette partie de leur vie alors que l’assumer permet de mieux asseoir son identité.
Pour d’autres enfants expatriés, la marginalisation est une forme de survie lors du retour. Ce comportement est empreint de colère à la fois contre le nouvel environnement mais également envers sa propre histoire. Cette réaction ne permet pas plus d’accepter son expérience et de développer une identité équilibrée. N’assumant pas leur différence dans ce nouveau contexte, ils se mettent en retrait. Ainsi, ils ne s’impliquent plus ni dans le travail scolaire, ni dans la vie sociale.
A leur retour, les enfants expatriés ont tendance devenir intolérants vis-à-vis de leur culture d’origine. Pourtant, ils sont d’habitude très tolérants envers toute nouvelle culture.
Accompagner le processus de retour
Tout comme pour le départ, le rôle des parents et de la famille est nécessaire lors du retour.
Comme pour tout processus de changement, il est important savoir à quoi s’attendre. Le retour est une nouvelle expatriation, le pays d’origine sera vécus, pour les enfants qui n’y ont pas ou peu vécu, comme un nouveau pays.
Tout comme pour le départ, le retour est une décision qui échappe aux enfants et à laquelle ils n’adhèrent pas forcement. C’est pourquoi le fait de rappeler régulièrement que l’expatriation est temporaire permet aux enfants, au moment du retour, d’être habitués à l’idée et d’être préparés à ce changement.
Une façon d’accompagner les enfants expatriés dans le cheminement du retour est de leur faire rencontrer d’autres enfants expatriés qui sont rentrés eux aussi. Mais pour favoriser leur adaptation, ils doivent aussi porter un intérêt aux autres, à ceux qu’ils ont quittés il y a quelques années.
Et surtout, une attitude positive des parents tant dans la perspective du retour que dans la réadaptation de la famille est un atout inestimable. Il faut parler, communiquer !
Le fait de bien s’informer permet de mieux anticiper et de mieux gérer cette transition clé pour les enfants expatriés. Le retour ne se prépare pas à la dernière minute et il n’est pas seulement logistique. Il s’agit d’un processus encore plus complexe que le départ qui mérite une attention vraiment particulière.
Si vous avez un enfant expatrié qui rencontre des difficultés psychologique, sachez qu’il est possible de consulter à distance et en français. Depuis 2012, je propose des suivis psychologiques en ligne à destination des expatriés (pour les enfants à partir de 10 ans).
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Source : Le retour des enfants expatriés